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Les arts martiaux du Vietnam sont composés de trois disciplines : le Vo Tu Do ou boxe libre vietnamienne, le Vât ou lutte vietnamienne, et le Vô, système de combat à mains nues et avec armes.

Autrefois, l’étude du Vô destinait le pratiquant à exercer de hautes responsabilités militaires.

Les différents systèmes étaient nommés en fonction de leur région d’origine : Vo Bac Ninh au nord, Vo Quang Binh et Vo Binh Dinh au centre, Vo Lam au sud…

A trois reprises, le Vô perdit son caractère secrêt et fut enseigné au peuple : lors des dynasties des Ly (1010-1225) puis des Tran (1225-1394), et sous le règne de Quang Trung (1788-1792).

Le général Nguyên Hûe, qui allait devenir le roi Quang Trung et qui était considéré comme le patriarche du style Binh Dinh, utilisa le Vô pour vaincre les envahisseurs Tsing et unifier le pays.

Il favorisa l’implantation d’écoles de Vô dans tout le pays.

A l’époque, les généraux participaient pleinement aux combats, et devaient maîtriser les dix-huit disciplines de combat traditionnelles (épée, lance, sabre, cavalerie, combat naval…).

Une Académie royale des arts martiaux (Giang Vo Duong) accueillait et formait ces guerriers.

Durant la colonisation française (1887-1945) le Vo fut interdit, mais continua à se pratiquer en secret.

Après l’annonce de l’indépendance, il fallut attendre la permission du gouvernement de l’ouverture de l’école Vovinam en 1950 pour que le Vo devint à nouveau accessible à l’ensemble de la population.

Une fédération, la Tong Hoi Vo Hoc Viet Nam, fondée dans les années 1960, encouragea le développement de cet art martial.

A nouveau interdit de 1975 à 1988 car jugé trop réactionnaire, le Vo réapparut et une nouvelle fédération, la Lien Doan Vo Dan Toc Viet Nam, fut créée.

Viet Vo Dao (“Voie des arts martiaux vietnamiens”), Vo Thuat (“Art du combat à mains nues”), Vo Ta ,Vo Co Truyen sont des noms collectifs pour désigner les arts martiaux vietnamiens.

Le Võ est à l’origine l’art de la guerre.

Le mot “Võ” indique l’idée de combat, de guerre.

Le Viêt-nam possède des techniques martiales spécifiques à son histoire.

Colonisé pendant des millénaires, en but à des adversaires plus forts et plus nombreux, il a dû élaborer un art où, comme l’a énoncé le célèbre général du XIIIème siècle, Trân Hung Dao, il faut combattre “le long avec le court”, “le beaucoup avec le peu” et où le souple gagne sur le dur.

Les occupations successives du sol vietnamien ont renforcé l’aspect secret du Võ, qui a pratiquement toujours été clandestin.

Dix-huit disciplines regroupaient l’ensemble du savoir martial: combat aux pieds et poings, immobilisations, armes diverses (lance, épée, sabre, tir à l’arc, guisarme, armes de jet,…), maniement d’armes à cheval, etc., mais aussi stratégie et commandement d’armée.

Le Cuu-Long
Le fleuve Cuu-Long ou Mekong est le plus important et le plus puissant d’Asie,4180 Km.

Il prend sa source au Tibet et traverse le Yunnan.

Quittant alors le territoire chinois, le fleuve suit la frontière entre le Laos et la Birmanie, traverse Luang Prabang, puis forme la frontière entre le Laos et la Thailande jusqu’au sud du Laos.

Il traverse le Kampong Cham et Phnom Pênh au Cambodge.

A partir de là, il se devise en 9 branches, qui coulent vers 9 directions, parmi lesquelles, 5 branches traverssent les villes de Sadec, Vinh Long, My Tho, An Giang, Can Tho et Ba Xuyen au sud du Vietnam. Enfin, il se deverse dans la mer méridionale.

Par la forme de ses 9 branches, ce fleuve est nommé Cuu-Long en Vietnamien soit les 9 dragons.
Les Cuu-Long ou 9 dragons ont la responsabilité de diffuser l’esprit et la puissance de sa source mère vers les 9 directions du fleuve.

 

Cuu-Long Võ-Ðao
La voie des Arts Martiaux des neuf dragons.